Les loyers augmentent mais moins vite que l’inflation

Publié le 26/03/19

"En 2018, les loyers ont progressé de 1,4 %, à un rythme inférieur à celui de l’inflation", a indiqué Michel Mouillart, professeur d’économie, à l’occasion de la présentation à la presse, le 26 mars 2019, du bilan 2018 du marché locatif privé dressé par Clameur. Une tendance qui se vérifie d’ailleurs depuis 2013, puisque les loyers ont régulièrement progressé sous l’inflation : +0.5 % par an, en moyenne, pour les loyers, tandis que l’inflation était de 0,8 %, en moyenne chaque année au cours de cette période.

Dans 70% de villes de plus de 146 000 habitants, entre 2013 et 2018, les loyers ont évolué tant à la hausse qu’à la baisse moins vite que l’inflation.

En 2018, les loyers ont même diminué dans 25% des villes (à Nîmes, Lille, Nantes, Strasbourg et Montpellier) alors que l’inflation s’est redressée.

En revanche, certaines villes ont vu leurs loyers progresser plus vite en 2018 que l’inflation :
- Paris est bien sûr la plus chère avec un loyer moyen de 26,2€ le m2 en 2018, en hausse de 2,5% par rapport à l’année précédente et de 1,3% en variation annuelle moyenne entre 2013 et 2018 ;
- à noter également Bordeaux, avec un loyer de 13,6€ le m2 en 2018, soit une hausse de 2,2% par rapport à 2017, et de 1,1% en moyenne annuelle entre 2013 et 2018.

Le décrochage de la hausse des loyers par rapport au taux d’inflation s’expliquerait par le chômage et la moindre progression, voire la baisse, des revenus qui entament de fait le pouvoir d’achat des candidats à la location. S’y ajoutent l’absence de revalorisation des aides personnelles au logement et le durcissement des conditions d’éligibilité. Enfin, la reprise de l’accession et de la primo accession à la propriété, à compter de 2015, aurait contribué au départ des locataires aux revenus les plus élevés et à leur remplacement par des candidats aux revenus plus modestes.

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